Les expressions circulent dans les écoles vétérinaires françaises depuis moins de dix ans et sont devenus omniprésentes.
Un élève vétérinaire sur deux a peur de devenir « mauvais véto » parce qu’il pense qu’il n’a pas les capacités intellectuelles, un élève sur trois parce qu’il n’a pas les capacités émotionnelles, un élève sur cinq parce qu’il n’a pas les capacités physiques.
« Bon » ou « mauvais véto » sont des termes de jugements qui ne semblent pas appropriés dans un contexte d’enseignement et d’apprentissage.
Notre inquiétude est que la notion de « mauvais » ou « bon vétérinaire » constitue un état, voire une issue certaine, et non plus des étapes vers de bonnes pratiques ou vers une excellence professionnelle.
Nous avons l’intention dans ce dossier du « bon ou mauvais vétérinaire », de comprendre les enjeux et conséquences de cette entité pour la profession et les professionnels vétérinaires de tout métier en exercice, et de donner une profondeur sociologique allant bien au-delà des écoles vétérinaires. Le centre de nos préoccupations est que nous refusons que les étudiants et les professionnels se perçoivent comme « mauvais ». Et cette priorité absolue induit des pistes de réflexions et des propositions originales qui feront, nous en sommes sûrs, l’objet de prises de conscience, de débats puis d’actions.
https://vetos-entraide.com/wp-content/uploads/2023/09/bon-ou-mauvais-veterinaire.pdf